mardi 22 octobre 2013

Brunello di Montalcino, Fattoria La Lecciaia, 2003

Club du mercredi du 16 octobre 2013.

Lors de la rencontre du 16 octobre, nous avons eu le plaisir de déguster plusieurs sangioveses de Toscane, surtout des chiantis et de brunellos. Le champion de la soirée a été un brunello 2003, celui de la Fattoria La Lecciaia.

La robe de ce vin est d’intensité moyenne et présente une teinte entre le rubis et le grenat, laissant voir un début de vieillissement. Au premier nez, l’on dénote immédiatement un vin marqué par des arômes tertiaires comme l’écurie et le cuir. Ce vin semble aussi légèrement « bretté ». Cependant, ces arômes s’estompent légèrement au fil des minutes. En agitant le verre, l’aération laisse alors percevoir les arômes propres au sangiovese, soit les griottes, le sel de céleri et l’anis. En bouche, le fruit est encore d’une très grande vivacité pour ses 10 ans. L’anis prend davantage de place sur une trame tannique bien présente. Ces mêmes tannins forment, avec une acidité rafraîchissante, un
excellent support à ce fruit savoureux. L’ensemble tapisse admirablement bien le palais. Longue finale sur la griotte. Ce vin a passé 42 mois en fûts de chêne. Un brunello tout à fait classique et bien fait.

Il a remporté le vote presque unanime des dégustateurs présents. Il faut néanmoins ajouter qu’un autre brunello, le Pian delle Vigne d’Antinori a été écarté parce que la bouteille était défectueuse. Quel vin aurait gagné la faveur des dégustateurs si ce vin avait été dégusté ? On peut se poser la question.

Denis Desjardins

mercredi 9 octobre 2013

Château Haut-Bages Liberal, Pauillac, 2003

Grande dégustation du 25 septembre 2013
Château Haut-Bages Liberal, Pauillac, 2003

Le thème de la dégustation était « dix ans après ». Dix vins du millésime 2003  de différentes régions et de différents pays ont été dégustés. Le Château Haut-Bages Liberal s’est révélé le clou de la soirée. 2003 a été une année très chaude en Europe, les températures moyennes atteignant des sommets records dans plusieurs régions. Dans plusieurs vignobles, les raisins ont subi un mûrissement
accéléré, ce qui a donné dans plusieurs vins du Vieux Monde des notes de fruits confiturés, cuits, brûlés ou séchés. Partout, il y avait également un grand risque de manque d'acidité et de taux d'alcool trop élevé. Bordeaux n’a pas été épargné.

Heureusement, dans ce millésime difficile, Haut-Bages Liberal a nettement mieux tiré son épingle du jeu que beaucoup d’autres. Deux mots reviennent à plusieurs reprises dans mes notes de dégustation : élégant et précis. Dans une année chaude, le plus souvent, l'on ne peut identifier le fruit que comme noir ou rouge, sans plus. Ici, les notes fruitées sont très bien définies; de merveilleuses
notes de crème de cassis, de chêne élégant et subtil, de minéralité (silex, mine de crayon), de vanille et de menthol, avec en prime une acidité rafraîchissante et des tannins bien structurés. L'alcool est parfaitement équilibré. Le vin est très long et répète en bouche les notes que l'on détecte au nez. Ce vin est pour moi un exemple classique d'un bon Pauillac, très bien fait dans une année pourtant
difficile. Il sera agréable à boire pendant encore quelques années.

Alexandre Craig, AIWS
journeymansomm@outlook.com